02/05/2011

Petite fable moderne...

images.jpegSamy Naceri a été condamné à 18 mois de prison "ferme" pour une agression à l'arme blanche. La peine aménageable va lui éviter la détention. Petite fable moderne...


C'est grave, tout en étant pas grave, tout en étant grave. Un petit concentré de justice contemporaine.

D'abord une constatation: alors que la lutte contre la délinquance routière est une priorité de la politique pénale, alors que des milliers de morts inutiles jonchent les routes, il est possible de commercialiser des films qui font l'apologie de la grande vitesse tandis que leurs acteurs causent des accidents incessants et tournent en ridicule les autorités. Imaginons un film qui aurait fait l'apologie de la fumette du cannabis:
impossible, ce serait bien plus grave!

Samy Naceri se comporte donc comme dans ses films et accumule les infractions et les condamnations. Il agresse en janvier 2009 un ami de son ancienne compagne.

L'acteur a fini par être condamné à 5 ans de prison dont 3 ans et 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve. Dont 18 mois de prison "ferme" mais sans mandat de dépôt, ce qui change tout: Samy Naceri va se contenter de négocier devant un "juge d'application des peines" un suivi médical, des documents attestant de son sérieux dans la recherche d'un travail, un bracelet électronique...

Il n'ira pas en prison, sauf nouvelle infraction. Les petits voleurs à l'étalage qui se retrouvent en détention apprécieront.

Bien entendu, l'acteur qui ne va pas en prison cherche à entrer dans la grande confrérie des victimes: "Je passe pour une pourriture aux yeux de tout le monde, de toute la production. Je suis black-listé partout à cause de cette histoire". Une vraie fable contemporaine avec tous ses ingrédients...

Didier Specq

Commentaires

S'en prendre ainsi à un chef d'oeuvre du cinéma français... Quelle honte !

Écrit par : Darth Vader | 02/05/2011

(et en plus, dans Taxi, Marion Cotillard fume des joints)

Écrit par : Darth Vader | 02/05/2011

C'est l'agonie du bon sens...

Écrit par : marie grouette | 02/05/2011

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