04/08/2013

Le voleur de Ferrari trahi par son AN

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Ferrari, ADN et explications confuses...

L'ADN ne fait pas tout! Quand la condamnation tombe, Mohamed H., un Roubaisien âgé de 24 ans, prétend toujours être innocent : ce n’est pas lui qui avait volé cette Ferrari 360 Modena spider valant 80.000 euros. Pas lui non plus qui agresse, avec d’autres, le propriétaire, un restaurateur belge, qui avait eu le coude brisé !

Tout commence le 23 mars 2013 quand Antonio X., le restaurateur, reconduit chez elle à Roubaix, vers 4 h du matin, Jessica Y. Le vrombissement du moteur V8 a attiré l’attention de jeunes gens qui agressent les deux occupants qui discutaient affectueusement dans la voiture arrêtée.

Bagarre. Le couple s’enfuit, se cache dans des buissons et appelle la police. Mais les agresseurs s’emparent des clés, que le conducteur avait arrachées, et prennent la poudre d'escampette.

Toutefois, la belle auto possédait un dispositif anti-car jacking : au bout de 1500 mètres, si on n’a pas tapé un code secret, tous les phares clignotent. « C’est une voiture illuminée comme un sapin de Noël qui passe devant le commissariat central de Roubaix » ironise la présidente Alexa Fricot. Encore 1500 mètres et la voiture refuse de dépasser les 30 kilomètres/h. Bref, dépités, les voleurs abandonnent contraints et forcés la Ferrari.

Ni Antonio, ni Jessica ne reconnaissent leurs agresseurs sur les fichiers de la police. Toutefois, une petite trace ADN est exploitable sur la poignée extérieure de la portière conducteur.
10 mois après les faits, le grand ordinateur du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) désigne Mohamed H., 23 ans, déjà condamné souvent : « C’est vrai, une fois, des gens que je connais de vue étaient arrêtés au stop de la rue du Coq Français. J’étais ivre, j’ai voulu conduire, j’ai touché la Ferrari » se souvient vaguement le prévenu défendu par Me Ludivine Herwyn.

« Et vous êtes monté dedans ? » insiste la présidente Alexa Fricot. « Ben oui, pour qu’ils me la prêtent » bredouille le prévenu. Car, dans l’habitacle, on a retrouvé, une bouteille en plastique contenant le mélange bière-vodka que le jeune homme avoue avoir bu. « Je ne suis pas le seul à boire ça à Roubaix ! » s’indigne le prévenu. « Vous prétendez donc que des inconnus sont prêts à vous laisser conduire une voiture aussi luxueuse ? » résume la présidente.

Malgré une brillante plaidoirie sur les "zones d'ombre" subsistant dans ce dossier, le casier judiciaire chargé et les explications embrouillées ont fait plus que la trace ADN retrouvée: coupable et 18 mois de prison, sans mandat de dépôt, pour l’amateur de Ferrari.

Didier Specq

17:27 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

L'ADN ne trompe jamais et heureusement pour les propritétaires que la voiture étaient bien équipée car il arrive de plus en plus que les voleurs arrivent à partir avec les voitures.

Écrit par : vincent | 08/08/2013

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