04/11/2010

Répression ? Paroles, paroles…

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Allons-y, balançons. En justice, il y a la propagande et, en face, il existe les soucis économiques. Il suffit d’écouter un peu Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux pour être sûr que la priorité est à la répression. Voyons voir.


Ah, le week-end de la Toussaint, ce petit lundi tranquille, ce week-end prolongé. Du moins dans les tribunaux où les chambres correctionnelles ne siègent pas pendant trois jours. Pourtant, le front n’est pas si dégarni que ça. Les juges de la liberté et de la détention (JLD) assurent les urgences, les parquetiers restent sur le pied de guerre et un décret (d’application immédiate) paraît le 27 octobre.

Un décret fort complet puisqu’il récapitule les réductions de peine souhaitées et contenues dans la loi pénitentiaire votée en 2009.

Réductions de peine ? Un dossier très chaud. D’autant qu’il est prévu, en plus des déductions de peine déjà accordées, des remises de peine supplémentaires de six mois pour ceux qui arrivent à la fin de leur période d’incarcération. Six mois de « réduc » en plus (en plus des libérations conditionnelles, en plus des réductions automatiques) pour tous ceux qui ont eu une sanction égale ou inférieure à cinq ans ferme.

Evidemment, si on est en prison, ou si l’on pense que les incarcérations sont trop sévères en France, on se réjouit. Mais force est de constater que c’est totalement contradictoire avec le discours gouvernemental affiché sur la répression. Pourquoi ? Simple. Le bracelet électronique (et le système de surveillance qui va avec) qui doit être posé pendant les six mois de réduction coûte 15 euros par jour. Et une journée d’incarcération, ça coûte 80 euros. En justice, il y a la propagande et, en face, il existe les soucis économiques.

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