22/08/2011
Les interrogations d'un proc
Mais que se passerait-il en France?
On ne sait pas si le procureur Cyrus Vance, à New-York, va abandonner les poursuites, garder une partie des incriminations, continuer sur la base des accusations rassemblées contre l'ancien patron du FMI à la mi-mai. Il semble (nous disons bien: "il semble") que la présumée victime pose au procureur des problèmes de crédibilité qui empêcheraient Cyrus Vance de convaincre les jurés. Lesquels doivent se prononcer "au delà du doute raisonnable", pour reprendre l'expression américaine.
Un détail énorme: personne ne se demande si Cyrus Vance va rendre une décision favorable au gouvernement des USA et à ses intérêts évidents, supposés ou cachés. Motif: Cyrus Vance possède sa propre légitimité issue du vote des citoyens. On imagine les doutes qui planeraient en France sur l'attitude du procureur dans une affaire similaire.
Didier Specq
08:11 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Avec tous les risques de démagogie que cela comporte aussi côté US! Les deux systèmes ont leurs avantages... et leurs inconvénients. Chez les Américains, on peut faire pression sur le procureur aussi, mais avec des manifs, des interviews. Franchement, ce n'est pas plus enviable que des pressions hiérarchiques.
Écrit par : jackydurand | 23/08/2011
Effectivement, vous avez raison. A dire vrai, l'énorme différence entre le système français et le système US est ailleurs: à aucun moment, DSK n'a été obligé de donner sa version des faits alors qu'en France, certes il aurait pu se taire, mais, indéniablement, ça aurait joué contre lui.
D.S.
Écrit par : didier specq | 24/08/2011
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