28/11/2011

Le parisien délibéré

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Me Gérald Laporte a remporté une bataille. Va-t-on rédiger autrement?

C'est apparemment un petit délibéré de rien du tout qui a été rendu vendredi dernier par le président Pierre Maitreau. En un mot comme en cent, le président donne raison à Me Gérald Laporte et à sa cliente M. (une des prostituées de l'affaire dite du Carlton): la société Le Parisien Libéré, sur son site comme dans son quotidien "Aujourd'hui en France", ne peut donner les détails de la vie personnelle de M. C'est une atteinte à l'intimité de la vie privée, garantie donnée par le code civil, et ça n'est pas un délit de presse genre diffamation, injure ou autres.

Un petit délibéré de rien du tout qui risque tout de même d'avoir des conséquences non négligeables: contrairement à ce que disait Me Basile Ader pour le Parisien mardi dernier, tout n'intéresse pas le lecteur par définition, notamment quand (religion, nombre d'enfants, ville d'origine, mariage, divorce, etc) ça n'a rien à voir avec l'affaire elle-même.

D'ores et déjà, Me Laporte avait réussi à faire retirer des détails intimes sur sa cliente du quotidien le Figaro, des magazines Elle et Paris-Match. Mais curieusement le Parisien n'avait rien cédé. "A partir du moment où la justice s'intéresse à une affaire plus rien n'est privé" avait dit Me Ader. L'avocat avait également ironisé maladroitement sur la "vie privée d'une fille publique". Le Parisien s'est donc soumis à la décision du président Maitreau. D'autant plus que c'était une décision avec "exécution provisoire" (application immédiate même si un appel est interjeté).

"C'est une décision assez sévère au regard des standards habituels de la jurisprudence en la matière" a estimé Me Ader. On peut aussi estimer que cette ordonnance n'a rien de sévère: une prostituée, par ailleurs témoin et partie civile dans un dossier, a tout le même le droit, comme toute citoyenne, d'avoir une vie privée, des enfants, des amis, des histoires précises qu'elle ne veut pas livrer au public.

Didier Specq

Commentaires

En lisant les articles du parisiens on se demande parfois si c est du journalisme , de la diffusion malsaine d'infos oumême une execution purement et simplement ...
Une campagne de presse pour faire craquer un témoin on en a deja vu et ca se passe toujours de la même manière...
des détails par ci par la ... la famille qui se posent des questions..les voisins qui détournent le regard ..les amis qui ne répondent plus au téléphone.. et l information devient un formidable moyen de pression ou de depression..Un témoin quand ca craque ca commence par changer de version ca disparait ensuite on le discrédite . Comme vous l avez fait remarquer on a pas vu les pv d auditions des policiers , de l"avocat" ou des autres mis en examen dans la presse ....bizarre..vous avez dit bizarre...

Écrit par : yankeemike | 28/11/2011

Enfin une bonne nouvelle ! On voudrait dissuader d'autres jeunes femmes de témoigner ou de se porter partie civile qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Un journaliste, avant de publier une info, doit toujours se demander pourquoi une source lui communique-t-elle une info, dans quel intérêt, surtout quand il s'agit d'une pièce d'instruction théoriquement secrète.

Écrit par : Darth Vader | 28/11/2011

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