25/01/2011

secret service à Lille

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Lundi, Alain Girot, premier vice-président du tribunal de grande instance de Lille, devenait pour quelques minutes juge des libertés et de la détention. Il s'agissait de placer ou non en détention provisoire le juge béthunois poursuivi pour corruption. Secret, secret....


Chacun sait que les audiences du juge des libertés et de la détention (JLD) sont publiques. Sauf exception.

Le problème, c'est que, dès que l'affaire est intéressante et qu'un journaliste se pointe, les audiences du juge des libertés et de la détention sont secrètes. Pour l'incarcération provisoire du juge Pierre Pichoff, le huis-clos n'a même pas vraiment ordonné au début des débats par le président Alain Girot puisque, d'entrée de jeu, c'est une toute petite salle du tribunal qui avait été choisie pour tenir l'audience.

C'est une spécialité de la justice française: on prévoit une exception et l'exception devient une quasi règle.

Citons en quelques-unes: en cas de renouvellement de garde à vue, on doit présenter (sauf "exception") le gardé à vue au procureur de permanence; on ne peut correctionnaliser les crimes qu'exceptionnellement; les audiences de la chambre d'instruction en cour d'appel peuvent se tenir publiquement sauf "exception"...

Pourtant, dans ce dossier Pichoff où les magistrats vont devoir juger l'un des leurs, le secret des débats qui pourraient être publics est plutôt contre-productif pour l'image de la justice.

Didier Specq

Commentaires

Bien entendu, la photo qui accompagne l'article est celle de Jean Dujardin qui joue OSS 117 dans le film "le Caire, nid d'espions". Une allusion au "secret service" à la française.

Didier Specq

Écrit par : didier specq | 25/01/2011

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