10/03/2011

le procureur de Paris n'aime pas les procès

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Jean-Claude Marin, le procureur de Paris, n'aurait peut-être pas dû mettre par écrit ses raisons de requérir, dans le procès Chirac, la relaxe. Marin explique que de toutes façons il restera au port. A quoi sert-il alors?


Le dossier des présumés emplois fictifs à la ville de Paris est une affaire passablement compliquée. Or, le procureur de Paris, avant même l'ouverture des débats, a estimé devoir prendre des réquisitions écrites de non lieu. Il est tout de même incroyable que des débats (de toutes façons reportés) qui vont durer des semaines soient considérés a priori comme quantités négligeables.

Que deviennent alors la vérité de l'audience, les contradictions éventuelles des témoins et des prévenus, les révélations possibles, les mystères que l'on n'avait pas vus? Un procès, surtout aussi long, comporte nécessairement une énorme part d'imprévisibilité. Pourquoi dire d'entrée de jeu que ces débats sont sans importance et ne pourront modifier le point de vue préalable? Le procureur de Paris donne une image contestable des procureurs. Car Jean-Claude Marin vient au fond d'expliquer que son propre rôle est négligeable et qu'une sorte de machine automatique aurait pu le remplacer avantageusement.

Didier Specq

Commentaires

Bonjour ,
M. le Procureur ne suit -il pas aujourd'hui ce qu'il "entend" de l'opinion publique : une incompréhension de poursuivre après tant d'années un homme devenu agé ?
Cette opinion oubliant bien sûr que si le procès a lieu actuellement ce n'est dû qu' à l'immunité présidentielle .

D'autre part , le quidam que je suis , ne comprend toujours pas que les avocats de M. CHIRAC semblent mettre en place des procédures ,( justififées sur le plan du droit ) qui vont à l'encontre de la volonté de leur client qui réclame le procès au plus tôt ...

Écrit par : Bernard 27 | 10/03/2011

Cher Bernard 27,

A priori (mais c'est peut-être une fiction), les avocats de Jacques Chirac ne sont pas favorables au report et aimeraient qu'on en finisse.

Je pense sérieusement que, derrière la tentative de Me Le Borgne pour son client ex-chef de cabinet, il s'agit plutôt d'une tentative de cassage d'une jurisprudence constante de la Cour de Cassation en matière de prescription dans les délits financiers complexes. Une jurisprudence qui gêne beaucoup...

Didier Specq

Écrit par : didier specq | 10/03/2011

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