Péripéties judiciaires

La réforme qui visait à supprimer les juges d'instruction jetée aux oubliettes. Les jurés populaires dans les chambres correctionnelles qui ont l'air de finir en gadget. Le mouvement des magistrats qui a perturbé y compris certains syndicats de police. Le gouvernement obligé de reculer sur la déchéance de la nationalité. Et voilà que le Conseil Constitutionnel dézingue plusieurs articles essentiels de la loi (Loppsi 2) sur la sécurité intérieure.

Les peines planchers étendues aux mineurs, la possibilité pour le procureur de convoquer directement devant le tribunal des mineurs sans passer par le juge des enfants, le "couvre-feu" pour les mineurs, les préfets qui auraient pu procéder directement à l'évacuation forcée des terrains occupés illégalement, les salles d'audience dans les centres de rétention, la possibilité pour les polices municipales de procéder à des contrôles d'identité: tout ça est invalidé par les sages du Conseil Constitutionnel.

Bref, Sarkozy semble vraiment avoir actuellement la scoumoune. Puisque Nicolas Sarkozy a décidé de reconnaître l'opposition lybienne, on espère que le président de la République ne va pas apporter la poisse aux insurgés.

Didier Specq