29/09/2011
confrontation Banon-DSK
Mais pourquoi Tristane Banon est si peu soutenue?
Sans prendre position bien entendu sur ce qui se serait passé, ou pas, force est de constater que Tristane Banon semble moins enthousiasmer les féministes (pas toutes d'ailleurs) que Nafissatou Diallo. Bizarre. Pourtant, Tristane Banon devrait rassembler plus facilement que la femme de chambre new-yorkaise.
Après tout, vu de France, il est difficile de se faire une opinion sur l'immigration aux USA, le travail des femmes de chambre du Sofitel à New-York, la justice américaine, etc. Le barrage des langues n'améliore pas non plus la situation. A moins bien entendu que certains ou certaines ne préfèrent les simplifications à distance: la victime est noire, femme et pauvre donc c'est sûrement une victime qui s'opposerait fatalement au présumé coupable, blanc, homme, riche et célèbre.
Car, justement, Tristane Banon, c'est la réalité des agressions sexuelles possibles mais pas prouvées. Une approche préalable, des proximités, des histoires de famille compliquées, pas de traces tangibles, des hésitations à porter plainte, etc... La réalité souvent indiscernable, quoi... Et, là, on s'étonne que des féministes françaises, presque sûres de ce qui avait pu se passer dans la chambre 2806 du Sofitel à New-York, se montrent si hésitantes devant le cas de la française Tristane Banon. Est-ce que Tristane Banon, si réelle et avec qui on peut discuter en direct, décourage les amateurs, ou amatrices, de simplifications?
Pourtant, la jeune femme concentre sur sa personne de nombreuses caractéristiques des victimes défendues habituellement par les associations: elle hésite, elle a été traumatisée, elle a été découragée par son entourage, elle a déjà raconté son histoire à de nombreuses reprises en ayant beaucoup de mal parfois à trouver le ton juste... Mais, visiblement, son cas n'est pas assez simple. On ne peut pas, par exemple, la placer au bas de l'échelle sociale puisque la jeune femme est romancière et journaliste.
Bien sûr, dans cette histoire, rien n'est certain. La confrontation d'aujourd'hui entre DSK et Tristane Banon est organisée par la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP). Cette confrontation est probablement le dernier acte de l'enquête préliminaire et les positions des deux protagonistes en sortiront sans doute aussi contradictoires qu'à l'entrée dans le bureau.
DSK semble admettre aujourd'hui avoir tenté d'embrasser la jeune femme en 2003 et avoir renoncé aussitôt à aller plus loin. Pour Tristane Banon, qui affirme avoir dû se battre pour s'échapper, il s'agit d'une tentative de viol. Reste à savoir si la police a réussi à récolter des éléments sur l'existence de ce fameux appartement presque vide où DSK aurait reçu la journaliste. Après cette confrontation, le procureur décidera d'envoyer ou non, selon les éléments recueillis, l'affaire devant un juge d'instruction. A moins qu'on estime que le dossier laisse apparaître la possibilité d'une "simple" agression sexuelle qui sera atteinte par la prescription. Bref, comme souvent, une réalité difficile à discerner. Et si loin des simplifications outrancières...
Didier Specq
08:47 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Après avoir, étalé sa vie de luxure dans ses livres quasi autobiographiques (dit-elle) où elle avoue avoir commencé sa vie sexuelle à 11ans avec un voisin qui en avait 12, puis avoir plus tard connu intimement la moitié de la jet set parisienne, on lui découvre un amant de 16 ans. Difficile de l’imaginer en blanche colombe. … Anne-Caroline Banon alias Tristane a beau squatter la scène médiatique en s’opposant à DSK dans une guerre médiatico-judiciaire, elle offre trop de versions de sa rencontre avec DSK et apparait manipulatrice ... Par ailleurs, la perspective politique de cette manœuvre sous tend qu’elle et une femme instrumentalisée par son environnement sans scrupules. Elle apparait dans trop de médias en ce victimisant. Elle est plus crédible en vraisemblable en "écri-vaine", qui, grâce à son tapage mediatique et l'aide de politiques qui nagent dans des eaux troubles sortira bientôt un livre qui se vendra plus facilement si le bon peuple n’est pas en overdose !
Écrit par : RAMIPIER | 29/09/2011
Moi qui ait été victime, de longues années, d'un prêtre pédophile, Jacques Hermant, qui, au bout de dizaines d'années, a heureusement fini par être arrêté et insuffisamment condamné, enfin, dans sa prédation pédophile destructrice pour nous ses victimes, à Courcelles-lez-Lens, je comprends très bien la manière de réagir de Tristane Banon et ce qui, pour ceux qui voient cela de l'extérieur, pourrait apparaître pour des atermoiements, voire des manipulations mais qui, pour les victimes consistent en de véritables pressions des institutions mises causes, fussent-elles religieuses, politiques, éducatives, d'Etat pour cacher la vérité... Mais cette vérité, un jour ou l'autre, est confirmée...
Écrit par : Prof | 08/10/2011
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