21/02/2012

Facebook, argument de tribunal

facebook.jpeg

Facebook prend de plus en plus de place dans le procès pénal.

On savait depuis quelques années que Facebook s'invitait de plus en plus souvent dans les divorces. La photographie d'un écran Facebook et de ses éventuelles liaisons dangereuses permettent d'échanger quelques solides arguments lors des divorces pour faute. Ou servent de menaces avant que les époux deviennent plus raisonnables avec un consentement mutuel.

Mais, lors du procès pénal, Facebook est également présent. Un escroc a disparu dans la nature et l'huissier de justice ne sait pas où le retrouver? Les amis d'amis sur Facebook, les photos de son mur où le recherché pose devant des paysages gorgés de soleil, les renseignements fournis bêtement sur des vacances, le type et la couleur de sa décapotable fournissent souvent aux autres protagonistes (victimes ou co-prévenus) d'une affaire complexe d'escroqueries des données bien plus percutantes que celles de l'huissier généreusement payé. Exemples récents à Lille.

On a vu aussi une ex-petite amie (qui niait toutes relations intimes avec un prévenu) se laissait trahir par son compte Facebook où ses relations torrides avec son ex étaient décrites par elle-même avec des détails croustillants. Le prévenu, accusé à tort par une jeune femme qui mentait de toutes évidences sur ses relations passées, est finalement relaxé.

Hier lundi, eu comparution immédiate, c'est Facebook qui a permis de démontrer un harcèlement assez inédit: un ex-concubin diffusait auprès de la famille et des proches de son ex, par le biais de liens Facebook, un film porno dont son ex-dulcinée était l'héroïne... Détail: la jeune femme est domiciliée à Lorgies.

Didier Specq

08:55 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.