03/03/2012

Attention aux animaux!

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Le bonheur n'est pas toujours dans le pré. Exemple.

Cette petite histoire est racontée ici mais elle peut se résumer rapidement: le tribunal de grande instance de Meaux (Seine-et-Marne) a condamné un homme qui, dans une pâture, avait violé l'ânesse de son voisin. Clémentine, c'est le nom de l'ânesse, n'avait pu se plaindre elle-même mais c'est un photographe qui passait par là qui avait vu les faits et en avait parlé au propriétaire de l'animal.

L'histoire est intéressante car elle souligne que, contrairement à ce que prétendent souvent les ignorants, l'animal domestique a acquis petit à petit un statut juridique. Depuis 1850, la loi Grammont réprime par exemple les sévices imposés aux animaux en public: il s'agissait surtout à l'époque de réprimer la brutalité sur les chevaux de trait qui avait fini par choquer les citoyens.

Des lois sont venues petit à petit renforcer ces protections grâce, notamment, aux efforts désormais séculaires de la société protectrice des animaux.

En 2006, une loi très intéressante, mais malheureusement peu appliquée, protège des sévices graves les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité. Cette loi s'applique donc aux animaux de boucherie et on comprend immédiatement pourquoi les responsables des élevages industriels et des abattoirs se gardent bien d'ouvrir leurs portes et de montrer ce qui s'y passe réellement.

Pour revenir au sujet qui nous intéresse, cette loi condamne aussi les sévices sexuels infligés aux animaux domestiques. Pour la loi française, l'animal est un être sensible qui se distingue donc de l'objet dont on peut user et abuser.

L'expression populaire qui évoque une action sexuelle sur les mouches ne concerne donc pas un délit puisque les mouches ne sont pas des animaux domestiques. Plus sérieusement, la loi veut réprimer les abus sur les animaux proches des hommes. Il est vrai que les actes de lubricité commis par des hommes sur des panthères, par exemple, restent rares. En tous cas, généralement, les auteurs ne sont plus là pour les raconter.

Didier Specq

Commentaires

Bonjour
Et au sujet des procès d'animaux au moyen age ? Je connais l'exemple d'un personnage qui fut pendu par Jeanne de Flandre entre 2 chiens. Il avait usurpé l'identité de son père.Merci pour travaux.

Écrit par : le conteur brûle-maison | 03/03/2012

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