12/10/2012
Osez la bêtise...
Un verdict d'un procès d'assises où les débats se tiennent à huis-clos car les protagonistes sont des mineurs. Une affaire complexe et ancienne où les preuves et les éléments de certitude sont sans doute rares. Des condamnations qui interviennent pour certains, des mises hors de cause partielles pour d'autres, des acquittements pour un certain nombre de jeunes gens accusés de "viols collectifs" ou de "tournantes" comme il est convenu de la dire lorsque ça se passe dans des banlieues déshéritées. Pour l'association "Osez le féminisme", ce verdict est scandaleux car, sans doute, ces curieuses féministes (pour qui les femmes sont forcément des victimes et les hommes forcément coupables) connaissent mieux que le juges et les jurés le dossier. Les féministes d'Osez le Féminisme savent que tous sont coupables. Il est temps de se souvenir de la citation d'Audiard qui expliquait que les imbéciles osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît.
09:10 Publié dans Féminisme, Justice | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Audiard était même plus cru : « Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît. »
http://youtu.be/HmI6co3ensE
Écrit par : Anne F. | 12/10/2012
Quant à exprimer les réactions de cette association féministe, j'aurai aimé qu'on parle aussi de celles d'un certain nombre d'hommes pour qui le seul danger qui soit est celui de femmes qui les accuseraient de façon calomnieuse. Ces hommes là sont, de mon point de vue, du même acabit que les violeurs qui nient (je ne qualifie personne particulièrement) : terriblement lâches. Le problème c'est le viol, et les hommes qui violent (à 10, à 20, ou parfois même en huis clot médical) sont très lâches. ET face à ceux-là, paroles contre paroles, souvent des années plus tard parce que la terreur et sa vie brisée n'autorisent guère l'exposition de son intimité détruite (toute intimité : à la fois corporelle et psychique) à la police et aux médecins, le problème c'est la preuve du viol, par là même la plainte. Refuser le problème, c'est aussi refuser le délit : et c'est cela, je crois, qui est grave dans le jugement. Il y a de l'estime possible aux hommes qui reconnaissent leurs fautes, mais j'ai l'impression qu'on a surtout jugé des hommes qui, depuis, avaient eu affaire à la justice.
Les femmes violées, elles, dans un jugement comme cela, risquent juste d'être brisées plus encore.
Moi aussi, j'estime que le jugement est inconvenable.
Écrit par : Claire-Hélène | 14/10/2012
Tout le problème, chère Claire-Hélène, c'est que, dans ce procès précis jugé à huis-clos, on ne sait pas ce qui s'est passé, pourquoi précisément la cour d'assises des mineurs de Créteil a acquitté une partie des accusés, pourquoi cette histoire a été aussi longue.
Personnellement, je vois tous les jours des magistrats (qui sont d'ailleurs en grande majorité des magistrates) et je pense pas que la justice, une fois qu'elle est saisie d'un dossier, soit "cool", loin de là, avec les violeurs et les agresseurs sexuels en général.
Je pense donc qu'il n'est pas prudent (et pas correct si des innocents ont vraiment été acquittés) d'appliquer une vérité globale (les femmes sont souvent agressées) à un cas concret.
A Outreau aussi, l'immense majorité des magistrats et des journalistes estimait que tous étaient coupables. Et pourtant...
D.S.
Écrit par : didier specq | 16/10/2012
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