06/04/2013

Harlem Désir: il faut croire en la réinsertion

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Au tribunal de Lille, on ne peut que trouver intéressantes les propositions d'Harlem Désir qui veut "moraliser" la vie politique.

On ne sait pas à quoi pouvait bien penser François Hollande ce samedi après-midi. Sans doute le président de la République a-t-il jeté un oeil sur la proposition du premier secrétaire du PS, Harlem Désir, qui veut un référendum sur la moralisation de la vie politique. Une chose est sûre: François Hollande est un fin tacticien puisque, quand Dominique Strauss-Kahn était au firmament des sondages, l'élu de la Corrèze n'a pas hésité à annoncer sa candidature aux primaires du PS pour être président.

On nous permettra donc de croire, sans pouvoir le prouver, que, tactiquement, un référendum est très risqué pour le gouvernement socialiste et que, probablement, François Hollande est resté très dubitatif sur la valeur de cette proposition.

Ceci dit, un référendum, avec Harlem Désir comme porte-drapeau des propositions socialistes, aurait de la gueule. En effet, on pourrait aussi savoir si les Français croient en la réinsertion.

Car Harlem Désir, au tribunal de Lille, on le connait. 18 mois de prison avec sursis et une belle amende en décembre 1998 pour avoir perçu des salaires fictifs pendant à peu près un an. Le leader de SOS-Racisme touchait ces salaires sur le compte de l'ARFEM, l'association régionale pour la formation et l'éducation des migrants. En un mot comme en cent, l'antiraciste touchait de l'argent sur le compte de la formation destinée aux travailleurs immigrés. Un peu comme si un ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale avait un compte mystérieux planqué en Suisse pour échapper au fisc.

On imagine donc aisément une campagne, sur un référendum visant à moraliser la vie politique, menée par un Harlem Désir sans cesse harcelé par ses opposants sur cette vieille affaire.

Nul doute que les Français croient en la réinsertion. Mais, peut-être, cet après-midi, le président a-t-il soupiré quelque peu en entendant cette proposition.

Didier Specq

Commentaires

Le problème des elus comme Harlem Desir & C°, c'est qu'ils ne ressentent aucun sentiment de honte ou même un malaise quand, après une serieuse condamnation, ils reviennent à la vie politique. C'est que le desir de superpuissance et le goût du pouvoir sont des drogues pires que l'héroïne.

On est d'ailleurs etonné que le PS lui ait de nouveau confié des responsabilités jusqu'à celle de premier secretaire poussé par qui vous savez. Comment mieux pousser à l'abstention par ces choix politiques desastreux ? Une affaire comme celle de l'ARFEM dans un pays anglo saxon ou en Suède aurait signifié la mort politique immediate de son instigateur.

Écrit par : indy.texto | 12/04/2013

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