10/04/2014

Un troisième tour dans les tribunaux?

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A Hénin-Beaumont, il semble que la municipalité FN entende réclamer 36.000 euros à la Ligue des Droits de l'Homme. Mais...

Par un habile calcul, il semble que, dans la toute nouvelle municipalité FN d'Hénin-Beaumont, certains conseillers municipaux entendent réclamer 36.000 euros de loyers impayés à la section locale de la Ligue des Droits de l'Homme. Motif: la LDH occupait un local assez vaste mis à sa disposition gratuitement par l'ancienne mairie socialiste, un local dont elle n'a jamais bien sûr payé les loyers. Sur la base de 600 euros par mois, avec un rapide calcul et en tenant compte de la prescription, on arriverait ainsi à 36.000 euros.

Bien sûr, tout cela résulte beaucoup d'une sorte de jeu politique. La responsabilité de la LDH est sans aucun doute nulle dans cette affaire puisque le local avait été mis à disposition gratuitement.

Il n'empêche qu'un troisième tour des élections municipales risque bien de se dérouler devant les tribunaux. Actuellement, dans de nombreuses villes passées récemment à droite dans la région du Nord-Pas-de-Calais, des audits privés, ordonnés par la nouvelle majorité, sont en cours. Il s'agit de savoir ce qu'il en est vraiment de la gestion de tel ou tel organisme dépendant de la mairie et de ses subventions.

On se souvient d'ailleurs que dans le passé, quand Marie-Christine Blandin était arrivée à la tête du Conseil Régional, une série d'affaires retentissantes avait surgi à Lille. De nombreux responsables socialistes avaient été condamnés quelques années plus tard. Au départ, c'est bien un audit ordonné dans l'ancien Office Régional de la Culture et de l'Education Permanente (ORCEP) qui avait tout déclenché. Même chose quand, pour quelques années, le Conseil Général du Nord, au début des années 1990, était passé entre les mains de la droite.

Au final, la brochette des responsables condamnés n'était pas négligeable. On avait même vu apparaître un certain Harlem Désir qui, à Lille, touchait des salaires fictifs de la part d'une association subventionnée qui s'occupait de la formation de travailleurs immigrés.

Ceci dit, à l'automne dernier, les derniers responsables condamnés à Lille dans une affaire politico-financière avaient bien mijoté au Front National.

Didier Specq

11:24 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0)

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